Donne et la providence pourvoit
Ma paroisse a créé un groupe de joueurs de scrabble, afin surtout d’offrir un lieu de rencontre à des personnes isolées. Je l’annonce donc sur un réseau social du quartier. C’est remarqué par une voisine, Mireille. qui ne fréquente pas habituellement l’église, et qui rejoint le groupe. Elle y découvre des personnes accueillantes et est vite intégrée ; elle nous partage alors son souci pour
une jeune femme de son immeuble, Vania. Réfugiée syrienne, gravement blessée durant la guerre, elle pu être prise en charge à Paris et obtenir un logement. Mais celui-ci est dépourvu de mobilier !
Je peux me séparer de quelques petits meubles, mais souhaite laisser Mireille en première ligne : c’est elle qui vient chercher ces affaires. Le soir même j’apprends qu’une famille de mon immeuble déménage et cède ou donne des meubles. Pour 20 euros j’acquiers une superbe commode et reçois de la vaisselle. Mon fils, qui repeint son appartement, offre le même jour un tapis, ce qui était un grand souhait de Vania. Parallèlement je la signale à la conférence St Vincent de Paul qui lui donne accès à une épicerie solidaire. C’est Mireille que j’incite à l’y accompagne pour préserver son statut d’ « aidante ».
Vania est musulmane et Mireille représente désormais pour elle la charité des chrétiens…
France
Tiré de la revue Nouvelle Cité – novembre-décembre 2024