Accueillir le frère
Une amie m’a invité à accueillir chez moi un homme originaire du Cameroun.
Son employeur lui propose d’organiser tout un secteur d’activité dans la région toulousaine. Il ne peut pas payer un deuxième loyer, sa femme et sa fille devant terminer un cursus d’études à Lyon. Je comprends son désir de trouver une solution afin de pouvoir accepter cette opportunité professionnelle.
Ma maison est grande, mes cinq enfants l’ont quittée depuis longtemps ; je souhaite quand même leur demander leur avis car ils reviennent de temps en temps.
Après quelques jours de réflexions, j’entends cette petite voix en moi qui me dit : « Ne le laisse pas ainsi dans l’incertitude. Au fond, tu es d’accord pour l’accueillir, alors donne-lui vite ta réponse. »
Quand j’appelle mon futur hôte, il me dit, tout heureux, qu’il vit un rêve qui peut devenir réalité. Tout cela m’a donné une joie et une paix profondes.
Après son arrivée, nous avons fait petit à petit connaissance. Nous partageons du temps ensemble après sa journée de travail. Hier, nous avons regardé un match de foot, et ce soir, nous irons faire un peu de marche…
Il me donne quelques nouvelles de sa femme, que j’espère bientôt rencontrer. Je vais partir une semaine et je lui laisse la maison en toute confiance.
E. C.
Tiré de la revue Nouvelle Cité – septembre-octobre 2024