Le don, marque de la bonté de chacun
Sœur M., à qui je dépose des Paroles de vie, me révèle par téléphone une grande souffrance.
Elle a perdu sa sœur aînée au Congo il y a quinze jours et l’État menace de récupérer le corps quatre jours après si personne ne finance les obsèques.
Sœur M. alors ne pourrait plus, en allant au pays, prier sur sa tombe. Mon premier réflexe a été de donner une participation.
Puis, j’ai pris conscience que nous sommes un groupe Parole de vie, auquel la religieuse avait participé dans le temps.
Je mets au courant chacune, je reçois des messages positifs et nous réunissons une petite somme. À la Communauté, sœur M. me dit ne plus être dans l’angoisse parce que, grâce à la générosité des uns
et des autres, elle dispose de la somme. Je demande à l’Esprit Saint de m’éclairer : dois-je donner le chèque ou pas ?
Comme il est l’expression de la bonté de chacune, je le lui donne. Quand sœur M. partage avec effusion notre geste à une autre sœur, le visage de celle-ci s’illumine, disant combien là-bas la situation est
difficile et les pauvres nombreux. Il m’a semblé que notre geste faisait un trait d’union entre la Congrégation et les Focolari.
Marie-Anne, Bordeaux.
Tiré de la revue Nouvelle Cité septembre-octobre 2020