Voisin solidaire
Depuis quatre ans j’habite dans un immeuble occupé par huit locataires. Nous nous connaissons à peine. Après un jour de récupération au cours duquel j’ai passablement flemmardé, j’apporte ma poubelle le soir à la cave. De retour à la porte d’entrée, je casse la clé dans la serrure. Sans téléphone portable, ni argent, ni veste, je vais donc sonner chez le voisin. Ce monsieur âgé me sauve en me prêtant son portable. Ainsi je peux appeler le serrurier de dépannage. Pendant les trois quarts d’heure d’attente dans son séjour bien chauffé, il me parle de ses voyages si intéressants. Cela lui fait du bien. Et finalement mon histoire de clé a permis de révéler quelque chose de vivant dans l’ambiance si anonyme de notre immeuble.
Tiré de la revue Nouvelle Cité juillet-août 2017