Avril 1999 : « Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il ira et il viendra et trouvera de quoi se nourrir. » (Jn 10, 9)

Jésus se présente comme celui qui réalise les promesses divines et les attentes d’un peuple dont l’histoire est tout imprégnée de l’alliance, jamais révoquée, que Dieu a conclue avec lui.
Une autre image utilisée par Jésus évoque cette même idée de la porte, et l’explique bien : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne va au Père si ce n’est par moi » (Jn 14,6). Il est donc véritablement un chemin et une porte ouverte sur le Père, sur Dieu lui-même.

« Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il ira et viendra et trouvera de quoi se nourrir. »

Quelles retombées cette Parole peut-elle avoir dans notre vie ?
Il existe, en analogie avec ce verset de Jean, de nombreuses paroles de l’Évangile, qui peuvent nous éclairer à ce sujet. Limitons-nous au passage de la « porte étroite », à travers laquelle il faut s’efforcer de s’engager pour entrer dans la vie. Pourquoi la porte étroite ? Sans doute parce que cette image est celle qui permet le mieux de comprendre la vérité que Jésus révèle de lui-même et nous indique le mieux comment la vivre.
Quand Jésus devient-il la porte grande ouverte, largement ouverte qui nous introduit dans la Trinité ? Au moment où la porte du Ciel semble se refermer pour lui, c’est alors qu’il devient porte du Ciel pour chacun de nous.
Jésus dans son abandon est la porte où se réalise l’ « admirable échange » entre Dieu et l’humanité : en se faisant néant, il unit les fils au Père.
C’est par ce vide, (l’embrasure de la porte) que l’homme entre en contact avec Dieu et Dieu avec l’homme.
Il est ainsi en même temps porte étroite et porte largement ouverte. Nous aussi nous pouvons en faire l’expérience.

« Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il ira et viendra et trouvera de quoi se nourrir. »

Jésus dans son abandon s’est fait pour nous accès au Père.
Il a fait sa part. Mais pour bénéficier d’une telle grâce, chacun de nous doit aussi faire la sienne, bien petite : s’approcher de cette porte et la franchir. Comment ?
Lorsqu’une déception nous accable, lorsqu’un traumatisme, un malheur imprévu ou une maladie absurde nous blessent, nous pouvons repenser à la souffrance de Jésus, qui a éprouvé personnellement toutes ces épreuves et bien d’autres encore.
Oui, il est présent en tout ce qui nous fait souffrir d’une manière ou d’une autre. Dénommer nos souffrances c’est prononcer son nom.

Essayons alors de le reconnaître dans toutes les angoisses, les difficultés de la vie, dans toutes les obscurités, dans nos tragédies personnelles et celles qui touchent les autres, dans les souffrances de hommes que nous côtoyons. Il les a faites siennes, il s’en est revêtu. Il suffira de lui dire, avec foi : « Mon Dieu ! Je n’ai pas d’autre bonheur que toi » , il suffira de faire quelque chose pour soulager ses souffrances dans les pauvres et les malheureux, pour aller au-delà de la porte, et y trouver une joie jamais encore éprouvée, une nouvelle plénitude de vie.

 

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