Juillet 2013 : « La loi tout entière trouve son accomplissement en cette unique parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Galates 5, 1)

Voilà une phrase typique de l’apôtre Paul, une phrase concise, lapidaire et
lumineuse.
Elle nous indique ce qui doit toujours inspirer le comportement du chrétien :
l’amour du prochain.
L’apôtre voit dans la réalisation de ce commandement le plein accomplissement de
la loi. Que prescrit celle-ci ? Ne pas commettre d’adultère, ni tuer, ni voler,
ni désirer… Or si on aime, comment pourrait-on se rendre coupable de tout
cela ?

« La loi tout entière trouve son accomplissement en cette unique parole : Tu
aimeras ton prochain comme toi-même. »

Cependant, celui qui aime ne se contente pas d’éviter le mal. Il s’ouvre aux
autres, il veut le bien, le fait, se donne : il va même jusqu’à donner sa vie
pour celui qu’il aime.
C’est pourquoi Paul écrit qu’en aimant le prochain, non seulement on observe la
loi, mais on parvient à « l’accomplissement » de la loi.

« La loi tout entière trouve son accomplissement en cette unique parole : Tu
aimeras ton prochain comme toi-même. »

Si toute la loi consiste à aimer son prochain, les autres commandements sont des
moyens pour nous éclairer et nous guider afin que, dans les situations
compliquées de la vie, nous arrivions à trouver comment aimer les autres. Il
nous faut savoir lire dans les autres commandements l’intention de Dieu, sa
volonté.
Si Dieu nous veut obéissants, purs, mortifiés, doux, miséricordieux, pauvres…
c’est afin de mieux réaliser le commandement de la charité.

« La loi tout entière trouve son accomplissement en cette unique parole : Tu
aimeras ton prochain comme toi-même. »

On pourrait se demander : comment se fait-il que l’apôtre Paul ne parle pas de
l’amour de Dieu ? Simplement parce que l’amour de Dieu et du prochain ne sont
pas en concurrence. Bien plus, l’un – l’amour du prochain – est expression de
l’autre, de l’amour de Dieu. En effet, aimer Dieu signifie faire sa volonté. Et
sa volonté c’est que nous aimions notre prochain.

« La loi tout entière trouve son accomplissement en cette unique parole : Tu
aimeras ton prochain comme toi-même. »

Comment vivre cette parole ?
La réponse est claire : en aimant notre prochain, en l’aimant vraiment.
Ce qui signifie : donner, mais donner de façon désintéressée.
Celui qui se sert de son prochain pour ses propres fins, même les plus
spirituelles, comme pourrait l’être sa propre sanctification, celui-là n’aime
pas. C’est l’autre qu’il s’agit d’aimer, et non pas soi.
Cependant, il est évident que celui qui aime ainsi se sanctifie ; il devient
« parfait comme le Père », parce qu’il a accompli ce qu’il pouvait faire de
mieux. Il a saisi le cœur même de la volonté de Dieu et l’a mis en pratique : il
a pleinement accompli la loi.
Et à la fin de notre vie, ne serons-nous pas jugés uniquement sur cet amour ?

 

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