Septembre 2001 : « Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent  » (Lc 16, 13)

Évangéliste des pauvres, Luc nous donne dans ce passage l’enseignement de Jésus sur l’usage des richesses. Dans le texte original, le terme de « Mammon » (ici, « l’Argent ») signifie l’ensemble des biens matériels. Jésus l’utilise ici dans un sens négatif pour désigner l’ensemble des trésors pouvant prendre dans le cœur humain la place de Dieu.
Le danger de la richesse est de devenir une idole à laquelle on sacrifie tout, temps et forces, pour la conserver et l’accroître. Jésus la compare à un patron terriblement exigeant et intransigeant. Voilà pourquoi il nous demande un choix sans compromis.

« Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent. »

Les paroles de Jésus ne condamnent pas la richesse en soi, mais la place exclusive qu’elle peut prendre dans le cœur humain.
Il ne demande pas à tout le monde une pauvreté absolue, ni même extérieure, il y a d’ailleurs des riches parmi ses disciples, comme Joseph d’Arimatie. Ce qu’il nous demande, c’est le détachement de nos propres biens. Le riche doit se considérer non comme le propriétaire mais comme l’administrateur des biens qu’il possède, biens qui proviennent avant tout de Dieu et ne sont pas destinés à quelques privilégiés mais à tous les hommes.
La richesse est un excellent moyen si elle est au service de qui en a besoin, si elle aide à faire du bien, si on l’utilise à des fins sociales, dans les œuvres de charité mais aussi dans la gestion des entreprises. Ainsi on utilise ses propres biens sans être asservi par eux.
Le danger est grand d’accumuler des richesses pour soi-même. Nous savons tous par expérience combien l’attachement aux biens peut corrompre et éloigner de Dieu. C’est pourquoi l’alternative proposée par Jésus : ou Dieu ou la richesse, ne nous surprend pas.

« Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent. »

Comment mettre cette parole en pratique ? Comme toute parole de Dieu, elle est lourde de sens et ne cherche pas seulement à clarifier notre rapport avec la richesse.
En fait Jésus ne nous demande pas de choisir entre Dieu et l’argent. Il dit clairement que, dans notre vie, c’est Dieu que nous devons choisir.
L’avons-nous fait à ce jour ? Ou nous sommes-nous contentés de mélanger un peu de foi en Dieu, un peu de pratique religieuse, un certain amour envers le prochain avec d’autres petites et grandes richesses qui occupent notre cœur… ?
Examinons-nous bien. Quel est le plus important pour nous ? Le travail, la famille, les études, le bien-être, la santé ou d’autres valeurs humaines que nous aimons, pour elles-mêmes ou bien pour nous, sans aucune référence à Dieu ?
S’il en est ainsi, notre cœur est déjà esclave de petites ou grandes idoles, incompatibles avec Dieu.
Que faire ? Nous décider. Dire à Dieu que nous ne désirons rien d’autre que de l’aimer de tout notre cœur, tout notre esprit et toutes nos forces. Et puis nous efforcer de mettre en pratique cette résolution. Ce ne sera pas difficile si nous le faisons dès maintenant, instant après instant, en aimant tout et tous, simplement pour Dieu.

 

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