Mars 1999 : « Je suis la Résurrection et la Vie. » (Jn 11,26)

Jésus a prononcé ces paroles à l’occasion de la mort de Lazare de Béthanie,
qu’il ressuscita le quatrième jour.
Lazare avait deux sœurs : Marthe et Marie.
À peine Marthe apprit-elle l’arrivée de Jésus qu’elle courut à sa rencontre et
lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ! »
Jésus lui répondit : « Ton frère ressuscitera ». Marthe reprit : « Je sais qu’il
ressuscitera lors de la résurrection au dernier jour ». Et Jésus déclara : « Je
suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra
; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais ».

« Je suis la Résurrection et la Vie. »
Jésus veut faire comprendre qui il est pour l’homme. Il possède le bien le plus
précieux : la Vie, cette Vie qui ne meurt pas.
Dans l’Évangile de Jean, Jésus dit également : « Comme le Père possède la Vie en
lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils de posséder la Vie en lui-même » (Jn 5,
26). Et Jésus qui possède la Vie peut la communiquer.

« Je suis la Résurrection et la Vie. »
Marthe, elle aussi, croit à la résurrection : « Je sais qu’il ressuscitera au
dernier jour ». Mais Jésus, par cette affirmation : « Je suis la Résurrection et
la Vie », lui fait comprendre qu’elle ne doit pas attendre l’avenir pour espérer
en la résurrection des morts. Maintenant déjà, il est pour tous les croyants
cette Vie divine, ineffable et éternelle, qui ne mourra jamais.
Si Jésus est en eux, s’il est en toi, tu ne mourras pas. Dans le croyant, cette
Vie, bien différente de notre condition humaine, possède la nature même de Jésus
ressuscité.
Et cette Vie divine, qui existe déjà en toi, se manifestera pleinement au
dernier jour, lorsque tu participeras, de tout ton être, à la résurrection.

« Je suis la Résurrection et la Vie. »
Ces paroles de Jésus ne nient certainement pas la réalité de la mort physique,
mais celle-ci n’entraînera pas la perte de la véritable Vie. La mort restera
pour toi, comme pour tous, une rencontre unique, forte et peut-être redoutée.
Mais elle n’exprimera plus le non-sens d’une existence, elle ne signifiera plus
l’absurdité, l’échec de la vie, ta fin. La mort ne sera plus pour toi réellement
une mort.

« Je suis la Résurrection et la Vie. »
Et quand donc est née en toi cette Vie qui ne meurt pas ?
Au moment du baptême. Là, malgré ta condition d’être humain appelé à mourir, tu
as reçu du Christ la Vie immortelle. Par le baptême, en effet, nous avons reçu
l’Esprit Saint, qui a ressuscité Jésus.
La condition pour recevoir ce sacrement, c’est ta foi, que tu as déclarée
personnellement ou par l’intermédiaire de tes parrain et marraine.
Jésus a bien précisé en parlant à Marthe, lors de l’épisode de la résurrection
de Lazare : « Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra… Crois-tu cela ? »
(Jn 11,26)
La réponse à cette question, « croire », engage toute la vie : elle ne signifie
pas seulement que l’on accepte les vérités annoncées par Jésus, mais qu’on y
adhère de tout son être.
Pour posséder cette vie, tu dois donc dire ton oui au Christ. C’est-à-dire
adhérer à ses paroles, à ses commandements, les vivre. Jésus l’a confirmé : « Si
quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort » (Jn 8, 51). Et les
enseignements de Jésus se trouvent résumés dans l’amour. Il est donc impossible
que tu ne sois pas heureux : la Vie est en toi !

« Je suis la Résurrection et la Vie. »
En cette période où l’on se prépare à célébrer Pâques, aidons-nous à prendre ce
tournant, sans cesse à renouveler, vers l’amour qui conduit à la mort de notre
moi, afin que le Christ, le Ressuscité, vive en nous dès maintenant.



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